Le port du casque : pas obligatoire mais fortement recommandé !
Chaque jour en France, il se vend en moyenne 6 600 vélos, et nous sommes par ailleurs déjà 2 millions à posséder une trottinette électrique, une gyroroue ou un autre EDPM. Les ventes de casques, elles, n’explosent pas… alors que toutes les études confirment l’importance du port de ce dernier.
La Sécurité Routière le rappelle souvent : le port du casque à vélo réduit de presque 70 % les risques de blessure grave à la tête, et les porteurs de casque ont 65 % de risques en moins d'avoir un traumatisme crânien dont l'issue serait fatale (1). Un risque bien compris par les "vélotafeurs" souvent casqués car, statistiquement, une des catégories d’usagers les plus accidentées.
Casque à vélo : pas systématique
S’il est difficile d’obtenir des données sur le port du casque par les cyclistes, les ventes montrent qu’il n’est pas systématique. En 2017, le réseau Cyclable a vendu 3 casques pour 4 vélos achetés.
« Notre volonté est d’atteindre l’objectif 1 vélo vendu = 1 cycliste casqué, explique Vincent Court, acheteur pour l’enseigne aux 51 magasins spécialisés. Nous sommes des créateurs de nouveaux cyclistes. Je ne vois pas un seul de nos conseillers qui ne proposera pas un casque à nos clients. Il ne s’agit plus ici de business, mais de sécurité. »
Rayon enfants, les ventes ont connu une progression de 20% depuis l’année dernière chez Cyclable, suite à l’obligation de port pour les moins de 12 ans en mars 2017.
« Les modèles enfants représentent 10% de nos ventes de casque : notre clientèle est citadine et familiale, très soucieuse de la protection de leurs enfants comme d’elle-même », détaille Vincent Court.
A chaque usage son casque adapté
En ville : à vélo, gyroroue…
… les casques répondant à la norme NF EN 1078+A1 est la référence indispensable. Des modèles plus aérés aux plus couvrants, tous répondent à cette certification européenne. Certains combinent cette homologation vélo avec celle pour le ski, voire l’équitation.
Casques motocross : gare au crash-test !
Choisir ce type de casque à mentonnière en V pour des trajets routiers sur bitume, pensant ainsi augmenter sa protection faciale, serait une erreur ! Conçu pour supporter les chocs sur sol meuble (sable, terre…), il vaut mieux lui préférer un casque intégral scooter ou VTT de descente.
Pour le BMX ou VTT de descente
Les amateurs de descente ou encore de trail peuvent se tourner vers la norme américaine ASTM F1952, adaptée aux besoins renforcés de protection pour les cyclistes férus de descente en forêt. Efficaces quel que soit le type de sol, certains casques intégraux ont des mentonnières amovibles, certifiées elles aussi.
Speedbikes : casque scooter obligatoire !
Ces vélos électriques immatriculés qui peuvent atteindre 45 km/h sont soumis au port obligatoire d’un casque scooter (norme ECE 22-05/22-05).
Sur la jugulaire, une étiquette blanche indique un "E" suivi du code du pays d’homologation (E2 pour la France). En dessous, la mention "J" correspond à ceux dépourvus de mentonnière. Le "P" indique que la mentonnière a passé le test (sinon "NP", pour "non-protective"). Enfin, "PJ" précise que le casque est certifié avec et sans mentonnière.
Casque ajusté = sécurité
Veiller à bien choisir la taille
Il faut choisir une taille très ajustée pour son casque, afin que ce dernier reste bien en place et soit efficace. Pour mesurer son tour de tête : utiliser un mètre-ruban souple, et mesurer son crâne entre la bosse occipitale à l’arrière et le milieu du front.
3 sangles et 1 coussin
En plus des sangles de fixation latérales, la plupart des casques intègrent des coussins détachables et une sangle / molette de réglage du maintien occipital. Ils vous permettront d’ajuster la tenue du casque pour un meilleur confort, mais aussi une protection optimale.
Le test « œil - oreille - menton »
Œil : en regardant vers le haut, il faut apercevoir le rebord inférieur du casque (3 cm au dessus des sourcils environ).
Oreille : le Y formé par les 2 sangles doit se situer sous chaque oreille, sans la toucher ni pincer la peau.
Menton : la sangle sous le menton doit être suffisamment desserrée pour pouvoir y glisser 2 doigts.
Casque accidenté : à remplacer !
Dès qu’il a été accidenté ou a pris un choc, un casque perd de son efficacité, même si aucune trace ou déformation n’est visible. Il faut le remplacer ! A noter que certaines marques proposent d’ailleurs de remplacer gratuitement un casque accidenté, sur simple présentation du ticket de caisse.
(1) « Bicycle injuries and helmet use: a systematic review and meta-analysis » - International Journal of Epidemiology - 01/02/2017.
Olivier MIGNOT
Référent Mobilités Douces Wizzas